ESSAI D'ANALYSE DES PROFESSIONS LIEES A LA PRODUCTION MUSICALE


LISTE

PROFESSION ROLE EN AVAL DE
COMPOSITEUR Création de la musique Editeur
AUTEUR Création des textes Editeur
EDITEUR Promotion des oeuvres Agents, producteurs et médias
ARTISTE (INTERPRETE) Interprétation des oeuvres Agent artistique, producteurs
AGENT ARTISTIQUE (MANAGER) Promotion de l'artiste Tourneur, producteurs et éditeur
MANAGER Gestion de la carrière de l'artiste (non reconnu en France) Tourneur, organisateur et producteurs
PRODUCTEUR PHONOGRAPHIQUE Financement d'enregistrement Presseur et distributeur
PRESSEUR Fabrication des disques Distribution
PRODUCTEUR DE SPECTACLES Financement des spectacles Organisateur, directeur de salle
TOURNEUR Financement de spectacles Organisateur
ORGANISATEUR Possède une licence permanente pour l'organisation de spectacle Directeur de salles
DIRECTEUR DE SALLE Programmation des spectacles Spectateurs
REALISATEUR ARTISTIQUE Réalisation des projets Studio
ATTACHE DE PRESSE Promotion du tout Médias
DISTRIBUTEUR Mise en bacs Magasins
STUDIOS D'ENREGISTREMENT Outil de réalisation Presseur
MEDIAS Diffusion et promotion des oeuvres Clients
 

REMARQUES

 

 

ORGANIGRAMME

1. Contrat de Cession de Droits et d'Edition Musicale (droits d'auteur)
2. Contrat d'agent
3. Aucun contrat - Promotion - Tendance actuelle : Contrat de Coédition
4. Aucun contrat - Promotion - Tendance actuelle : Contrat de Coédition
5. Contrat d'Artiste (redevances)
6. Contrat commercial
7. Contrats commerciaux ou de licences, coproduction, ou pas de contrat du tout (selon type de diffuseur)
8. Contrat commercial (régit par les accords BIEM dans certains cas)
9. Accord commercial, co-production
10. Contrat de travail (cachets)

Les compositeurs et auteurs sont les créateurs, la source de tout le système. Leurs sources de revenus sont les droits d'auteurs. Ils sont liés par contrat aux éditeurs auxquels ils cèdent une partie de leur droits d'auteurs (généralement 50%).

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Les éditeurs ont pour fonction la promotion des oeuvres. Pour être éditeur, il faut avoir un registre du commerce et une admission à la SACEM. Leurs sources de revenus sont les droits d'auteurs que leur cèdent les compositeurs et les auteurs. Ces droits sont considérés comme des bénéfices commerciaux (ou non commerciaux, selon le statut) par le Fisc. Ils peuvent également prendre part aux frais de promotion et donnent fréquemment des fonds aux tourneurs pour l'organisation de spectacles. Dans ces cas, ils peuvent établir des contrats commerciaux et obtenir des revenus des spectacles. Une autre fonction importante de l'éditeur est la gestion des droits. Un bon éditeur peut faire rentrer env. 40% de droits supplémentaires à ceux que répartie les sociétés civiles de gestions de droits (la SACEM)

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Le (ou les) interprète(s) principal(s) est un salarié. Il peut être lié à un agent artistique, à un manager ou travailler seul. Ses sources de revenus sont multiples. Il est rémunéré par cachets (salaire) en cas de prestation publique ou de séance d'enregistrement en studio. Il obtient des redevances sur les ventes des phonogrammes, à condition d'être liés à un producteur par un contrat d'artiste, en général exclusif. Il touche également des droits voisins. Dans le cas des représentations publiques, son employeur est l'organisateur de spectacles (celui qui détient une licence d'organisateur). Cet employeur peut donc être soit l'agent artistique, soit le tourneur, soit le directeur de la salle de spectacles (cas des restaurants et cabarets). Les autres interprètes (musiciens d'accompagnement) sont aussi rémunérés par cachets mais ne touchent ni droits voisins, ni redevances.

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L'agent artistique est le personnage qui a la fonction la plus floue. Sa fonction principale est la promotion de l'artiste lui-même, mais souvent, les agences artistiques ne font que du placement (auprès des diffuseurs ou des tourneurs). Ses sources de revenus sont, en principe, les bénéfices sur les entrées des spectacles. En France, on le désigne souvent sous le terme de "Manager", mais ce terme n'a aucun rapport avec les professionnels désignés sous ce nom dans les pays anglo-saxons (GB, USA).

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Le manager est une personne qui rempli la fonction principale vis-à-vis de l'artiste dans les pays anglo-saxon. C'est lui qui gère sa carrière et lui trouve des contrats. Cette fonction n'existe pas en France car elle est gérée par différents intervenants (agents, maisons de disques) en même temps et si elle est parfois assumée par une personne, c'est souvent d'une façon temporaire, au tout dépbut de la carrière de l'artiste car aucun texte de loi ne la reconnaissant, les maison de disques ne la prenne pas en compte au moment de la signature d'un contrat d'artiste.

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Le producteur de phonogrammes est celui qui s'occupe de la réalisation, de la fabrication, de la commercialisation et de la promotion des phonogrammes. Il n'est pas lié aux créateurs (compositeurs et auteurs), mais aux artistes-interprètes auxquels il propose un contrat d'artiste avec exclusivité. Le terme "d'éditeur phonographique" est souvent utilisé pour justifier les faits que le producteur demande souvent aux artistes de céder leurs droits en édition afin de réduire les coûts de production. Mais ce terme est un terme abusif car le producteur phonographique ne remplit pas la fonction principale d'un éditeur : la promotion des oeuvres. C'est pourquoi les producteurs de disques signent le plus souvent des contrats de coédition avec des éditeurs véritables. Le producteur phonographique gagne son argent par la vente des phonogrammes. Il est lié à la distribution avec lesquels il signe des contrats purement commerciaux. D'autre formes de contrats sont pratiquées (contrat de licence, contrat de licence limitée, etc.). Pour la vente à l'étranger, le producteur de disque passe souvent par des contrats en licence avec des producteurs et contrats de sous édition avec des éditeurs locaux. Ces derniers s'occupent de la promotion des phonogrammes et des oeuvres sur leurs territoires.

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La presseur est l'usine (la société) qui fabrique les disques en grande quantité. C'est une industrie pure qui ne rempli aucune autre fonction dans la filière musicale.

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Les producteurs (autres que phonographiques) sont les financiers (et les réalisateurs) des émissions de télévision (antenne, câble, satellite) de radiodiffusion, de CD-Rom, etc. Ils n'entrent pas dans le cadre de cette analyse. Mais ils sont un partenaire très important pour la production musicale pour tout ce qui touche à la diffusion par les médias. Ils sont l'objet principal de la promotion des oeuvres et des artistes pour les éditeurs, les agents artistiques, les tourneurs et les producteurs de phonogrammes. Ceux-ci font appel à des attachés de presse pour effectuer ce travail (difficile).

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Le producteur de spectacle à la même fonction que le producteur de disque, mais dans le domaine du spectacle vivant. Le producteur de spectacle n'organise pas les spectacle, mais apporte son aide financière dans le but de faire des bénéfice sur les spectacles en le vendant à des salles, des tourneurs, des organismes de diffusion, etc.

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Un organisateur de spectacle est une personne ou une société qui peut organiser des spectacles vivants en permanence grâce à l'obtention d'une licence d'organisateur. Cette licence est délivrées par DRAC de sa région. Ceux qui ne détiennent pas cette licence ne peuvent organiser des concerts que très ponctuellement, même les associations qui elles ont droits jusqu'à huit spectacle en une année. L'organisateur est donc celui qui, concrètement sur le terrain, met en place tous les éléments du spectacles : matériel de scène, lumières, billeterie, bar, service d'ordre, sécurité incendie, etc.

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Le tourneur est celui qui organise les tournées de concerts des artistes. Leurs sources de revenus sont les gains sur les entrées de spectacles (et ventes annexes comme les sandwichs, les boissons, etc.). Pour pratiquer leur métier, il doivent obtenir la licence d'organisateur de spectacles auprès de la DRAC de leur région. Celle-ci est valable 2 ans renouvelables. Ils doivent de plus respecter un système complexe de procédures de déclaration auprès des autorités locales et des sociétés civiles. Ils peuvent être liés par contrat à des salles de spectacles (en amont) et à des agents artistiques (en aval). Ils sont le partenaire le plus important pour les artistes qui font beaucoup de concerts.

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L'attaché de presse est la personne qui s'occupe, sur le terrain, de la promotion des artistes et/ou des phonogrammes. Ce sont des indépendants, prestataires de services. Leur travail est essentiellement un travail de relation avec les professionnels dans tous les domaines (même étrangers à la musique). Leur fonction est très importante pour toucher le plus large public possible. Faire appel à de bons attachés de presse qui connaissent bien leur travail est toujours un investissement rentable à longue échéance.

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Le réalisateur artistique est celui qui réalise, sur le terrain, les projets (phonogrammes, émissions de télévision, spectacles, etc.). C'est lui qui établit la relation entre les diverses entreprises artistiques et les artistes eux-mêmes. Il est rémunéré par cachet(s), salaire, ou honoraires s'il dispose d'un numéro au Registre du Commerce (indépendant). Il doit avoir de solides connaissances musicales et humaines afin de mener à bien les projets qu'on lui confie.

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Le distributeur distribue les phonogrammes et autres produits proposés par les producteurs phonographiques. C'est une entreprise commerciale classique qui réalise ces bénéfices par un pourcentage sur les prix des produits (30 à 40%). Dans le secteur de production musicale, il existe plusieurs types de contrats possible, allant du simple contrat de distribution à un contrat de licence personnalisé. Ce dernier est "risqué" pour le producteur qui voit ainsi une grande partie de ses revenus abandonnés au profit du distributeur. Une des raisons d'être de tels contrats est la puissance des distributeurs qui sont souvent des majors (Polygramme, Sony, BMG, EMI, Warner) qui abusent de leur position quand un producteur apporte un artiste "qui marche". Une autre raison est la fragilité financière des producteurs indépendants (le pendant à la puissance des majors) les obligeant souvent à céder du terrain pour réduire leurs frais.

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Les studios d'enregistrements sont des entreprises commerciales proposant des services. Le producteur de phonogrammes, l'éditeur, l'agent artistique paient pour des séances d'enregistrement. Le plus souvent, les studios ne prennent aucune part dans les investissements (pas de risque). Il en est ainsi à cause du coût du matériel de studio très élevé entraînant des prix de séance également très élevés. A l'heure actuelle, les technologies ont beaucoup évoluées. L'apparition de l'informatique musicale et la baisse des prix permet à de nombreux artistes de ne plus passer par les studios pour réaliser leurs bandes. Cela oblige les studios à s'investir un peu plus et il n'est pas rare de rencontrer actuellement des studios (même des gros) qui deviennent aux mêmes producteurs ou qui travaillent par un sysème de co-production.

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Les médias sont le bout de la chaîne de la production musicale. Ils regroupent tous les sytèmes de diffusions, autre que le spectacle, qui permet de communiquer le travail de l'artiste au public. Ce sont principalement les radios et les chaînes de télévision, ainsi que la presse et, nouveau venu, le multimédia (CD-rom, Internet, etc.). Il arrive que les sociétés de diffusion, profitant de leur position stratégique de médiateur entre la production et le public, prennent des parts dans la production. Ainsi, des chaînes de télévisions ont créer leurs propres labels de disques et certaines radio exigent des parts sur les droits d'auteur en échange de la diffusion sur leurs ondes. Si le premier exemple est parfaitement légal, le deuxième est considéré par la loi comme un abus de pouvoir et est strictement interdit. Les médias remplissent essentiellemnt deux rôles qui se confondent la plupart du temps : 1/ elle sont un support de promotion des artistes et des oeuvres ; 2/ elles génèrent des revenus grâce aux retour des droits d'auteur et voisins et, éventuellement, des cachets pour les artistes.

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REMARQUES : Chacune de ces fonctions doit être bien claire dans l'esprit d'une personne qui se lance dans ce métier. La confusion des fonctions est une des sources entraînant des erreurs et des abus de la part des personnes peu scrupuleuses. Le flou qui existe dans les statuts, les modes de rémunérations et les fonctions des différents secteurs professionnels est dû au fait que beaucoup d'entreprises artistiques les cumulent. Ainsi, les majors sont à la fois producteurs de disques, tourneurs, éditeurs, etc. Elle possèdent parfois leur propre studio d'enregistrement et usine de pressage de phonogrammes. Les contrats avec de telles entreprises sont très complexes car ils doivent tout contenir. De plus, comme les cinq grandes majors sont toutes d'obédience anglo-saxonne, elles se référent au droit anglo-saxon (copyright) dans leurs actions. Cela à pour effet de déstabiliser les professionnels dépendant du droit latin (droit d'auteur inaliénable). Une lutte acharnée se livre d'ailleurs en ce domaine entre les majors qui cherchent à imposer leurs lois et les indépendants qui cherchent simplement à survivre.

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Dernière mise à jour : 04/12/1998